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Page:Revue des Deux Mondes - 1905 - tome 29.djvu/771

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UNE CORRESPONDANCE INÉDITE
DE
LAMENNAIS

LETTRES Á M. VUARIN[1]
PREMIÈRE PARTIE

L’existence de cette correspondance de Lamennais avec M. Vuarin, le principal ouvrier de la restauration du catholicisme à Genève au siècle dernier, a été, croyons-nous, signalée pour la première fois au public par les deux biographes du prêtre genevois, MM. Martin et Fleury[2]. « La correspondance, écrivaient-ils, la correspondance qui fut le lien de l’amitié (de Lamennais et de M. Vuarin), s’étend depuis 1819 jusqu’en 1834. Il ne reste

  1. Les lettres qu’on va lire m’ont été fort aimablement communiquées, avec toute sorte de renseignemens et de commentaires, par mon savant collègue à l’Université de Fribourg, M. l’abbé A. Roussel, dont on connaît les précieux travaux sur l’auteur des Paroles d’un croyant. Il a bien voulu, — et je lui en exprime ici toute ma gratitude, — me permettre d’utiliser et de présenter au public avant lui-même ces documens. Il possédait un certain nombre des réponses de M. Vuarin à Lamennais. Le détenteur actuel des papiers de M. Vuarin, Mgr Broquet, vicaire général de Genève, a mis à sa disposition avec une parfaite obligeance les lettres originales de Lamennais et la copie d’une longue lettre de Rosmini à Lamennais, dont on verra plus tard l’intérêt. Tous ces documens, on le voit, se rejoignent et se complètent les uns les autres.
  2. Histoire de M. Vuarin et du rétablissement du catholicisme à Genève, par MM. Martin et Fleury, 2 vol. in-8o ; Genève, Jaquemot, 1861.