dit M. l’ingénieur des mines de Launay, dans le Mexique au XXe siècle, une étude générale paraît montrer que, dans la constitution première des gîtes métallifères, les zones tout à fait superficielles présentent des veines émiettées, dispersées d’une manière peu favorable ; puis vient en profondeur la zone riche, aux filons les plus nombreux et les plus réguliers ; plus bas encore ceux-ci disparaissent et se « coincent, » mais peuvent faire place à de grands amas intrusifs d’un type tout différent, qui est particulièrement bien défini en Scandinavie et au Canada. Il faut donc, pour qu’une région métallifère offre des gisemens dans les conditions les plus avantageuses, que l’érosion l’ait déjà entamée assez pour la réduire à peu près à un plateau irrégulier, sans atteindre cependant les filons jusqu’à leur racine, circonstance réalisée dans le cas du Mexique et de l’Ouest Américain. »
Les plus anciennement connues des richesses minières du Mexique sont les métaux précieux pour lesquels il était célèbre à l’égal du Pérou ; mais il en possède d’autres encore plus précieuses aujourd’hui : le cuivre, dont les usages ont été si développés par l’industrie électrique, le plomb, le zinc, le fer même, dont un des principaux minerais, l’hématite, a été reconnu en masses considérables. La houille fait malheureusement défaut, comme il arrive en maints pays très riches en métaux, et la constitution géologique du sol ne permet guère d’espérer la découverte de gisemens importans ; mais quelques sources de pétrole, qui ont été reconnues dans le Nord-Est, pourraient indiquer que le bassin pétrolifère du Texas se prolonge, en passant au-dessous du golfe, jusque sur le territoire mexicain. D’ailleurs, le combustible minéral n’est plus, comme naguère, la seule source puissante d’énergie naturelle dont dispose l’humanité, la condition essentielle du développement de l’industrie dans une contrée ; l’électricité, en permettant l’utilisation de toutes les chutes d’eau, a ouvert aux régions qui les possèdent en abondance des perspectives toutes nouvelles de prospérité. Peu de pays sont plus riches à ce point de vue que le centre et le Sud du Mexique, où l’eau des pluies abondantes tombées sur les montagnes se précipite vers la mer en rivières torrentielles, coupées de rapides et de cascades.
De vastes étendues de terres fertiles, propres à toutes les productions de la zone tropicale et de la zone tempérée, un sous-sol non moins riche que le sol, des forces propres à mettre