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Page:Revue des Deux Mondes - 1906 - tome 31.djvu/119

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ÉVOLUTION DE LA PUISSANCE DÉFENSIVE
DES
NAVIRES DE GUERRE

DERNIÈRE PARTIE[1]

DE 1880 A 1906


III

Au printemps de 1881, la France se préparait à construire, en guise de croiseur de premier rang, après l’Iphigénie, l’Aréthuse, la Naïade, le Dubourdieu, une cinquième frégate en bois, qui devait porter le nom du capitaine Lucas, le commandant du Redoutable, digne adversaire du Victory : les charpentiers de Rochefort en taillaient déjà les premières varangues. Autour de nous, cependant, tout avait marché. L’Italia et le Lepanto entraient en essai, sans justifier aucune de nos craintes de 1873 au sujet de la complication de la tranche cellulaire. J’avais été envoyé en Angleterre, où j’avais vu à l’œuvre les deux grands constructeurs de la fin du siècle dernier, sir Nathaniel Barnaby et son digne collaborateur d’alors, sir William White, qui devait lui succéder. J’avais rapporté des croquis complets de l’Inflexible et du Comus, avec la certitude que ces bâtimens étaient bien accueillis par la marine anglaise. Dans les bureaux

  1. Voyez la Revue du 1er décembre. L’étude du 1er novembre 1876, sur la Marine militaire de la France et son budget, est du Prince de Joinville.