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exclusif et ne pas perdre de vue la place exacte que doit tenir dans la vie sociale l’œuvre à laquelle on se voue. Un second cours porterait sur l’histoire du mouvement social, parce qu’il est impossible d’agir efficacement aujourd’hui et de préparer demain, si l’on ne connaît les causes qui ont déterminé le présent, les tendances qui permettent de présager l’avenir. Dans deux derniers cours enfin seraient décrits, d’une part la technique des enquêtes, d’autre part l’évolution, l’organisation et le fonctionnement des diverses œuvres d’éducation populaire, dont nulle personne occupée d’action sociale, ne doit se désintéresser. Les élèves collaboreraient encore un jour par semaine aux œuvres sociales qui auraient été adoptées comme terrain d’expérience. La promenade hebdomadaire leur permettrait enfin de comparer ces œuvres avec toutes celles qu’elles seraient amenées à visiter. Le second semestre, ainsi que le font, au début de leur seconde année d’études, les élèves de l’École d’éducation sociale d’Amsterdam, les jeunes filles préciseraient l’œuvre à laquelle elles entendraient se donner particulièrement. Elles suivraient, comme le premier semestre, les cours ménagers et les promenades sociales, mais elles réserveraient leur collaboration aux associations dont l’objet serait analogue à celui qu’elles auraient choisi. Les cours théoriques se rapporteraient également à cet objet, les élèves pouvant se décider pour des leçons sur la coopération de consommation, lu mutualité, les syndicats professionnels, l’enfance abandonnée et coupable, l’assistance publique et privée, l’habitation ouvrière.

Et comme ces leçons absorberaient moins leur activité que les cours du premier semestre, les élèves pourraient, dans des groupes d’études, utiliser leurs talens d’enquêteuses et risquer des essais de monographie.

Dans bien des cas peut-être, la période d’un an serait susceptible de réduction. Ainsi une éducation plus restreinte serait offerte à la catégorie si nombreuse des bonnes volontés.

Mais ce ne sont là que des projets encore.


Si nous n’avons pas de bel établissement, solidement bâti, avec de belles salles affectées chacune à un service unique où les femmes puissent apprendre à devenir utiles à la société, du moins il y a des œuvres qui, sans prétendre être des écoles, cherchent