Une lettre du comte de Blacas, en date du 4 novembre 1810, nous semble particulièrement intéressante. Parmi les diverses informations qu’elle contient sur la santé du roi d’Angleterre, sérieusement compromise ; sur les inquiétudes que cause au ministère Pitt l’état maladif de ce prince ; sur le séjour que le roi de Suède, chassé de ses États par ses sujets révoltés, a fait à Hartwell auprès de Louis XVIII, Blacas glisse une demande au succès de laquelle il attache le plus grand prix. Les dissentimens suscités entre l’Angleterre et la Russie par Napoléon, à la faveur de son alliance avec le tsar Alexandre, constituent un obstacle au rétablissement de l’équilibre européen, qu’ont détruit les conquêtes de l’empereur des Français. Il serait utile à la cause de la paix que ces deux nations se réconciliassent. Louis XVIII considère qu’il en résulterait un grand bien pour lui et que, s’il devenait l’instrument de cette réconciliation, son
- ↑ Voyez la Revue du 1er février.