Tandis que les poètes artistes et un peu pédans de la Pléiade s’efforçaient de s’approprier les formes d’art des anciens, depuis l’épopée d’Homère et de Virgile jusqu’aux épigrammes de l’Anthologie, sans en excepter les « folâtreries » des Minores, et d’ailleurs n’y réussissaient qu’à demi, cette même antiquité gréco-latine, tout autour d’eux, continuait d’être un objet d’étude universel, et même, pourrait-on dire, l’unique objet d’étude. Seulement, dans les écoles, à la Cour, dans les prétoires, ce n’en était pas les formes d’art, les combinaisons extérieures, et en quelque sorte changeantes, mais, au contraire, la substance durable et le fond solide que l’on s’efforçait d’en approprier aux exigences d’un idéal encore confus et incertain. Et à cet égard, on remarquera que les guerres de religion, qui remplissent la seconde moitié du XVIe siècle, et qui tiennent à juste titre tant de place
- ↑ Parmi les manuscrits achevés, malheureusement trop rares, qui ont été retrouvés dans les papiers de Ferdinand Brunetière, ces pages nous ont paru particulièrement dignes d’être mises sous les yeux de nos lecteurs. Elles devaient former le premier chapitre du 3e fascicule de son Histoire de la Littérature française classique. C’est à cette œuvre, dont les commencemens déjà publiés promettaient une suite d’un si haut intérêt, qu’il travaillait durant les dernières semaines de sa vie.