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Page:Revue des Deux Mondes - 1907 - tome 40.djvu/295

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AUX ÉTATS-UNIS

I
LES CHAMPS

Invité récemment, par la Fédération de l’Alliance française aux États-Unis, à venir exposer à nos amis américains les découvertes résultant du long voyage d’exploration que j’ai poursuivi à travers les ténèbres séculaires de l’histoire sociale de la France, j’ai profité de mon séjour parmi ce peuple affamé de travail et de progrès, chez qui tout change si vite et que je n’avais pas vu depuis neuf ans, pour noter les derniers faits de son histoire d’hier.

Il se passera bien du temps encore avant que l’on ait fini de « découvrir l’Amérique ; » ceux qui l’habitent la connaissent à peine sous tous ses aspects, car elle se transforme sans cesse. Et s’il ne manque pas de choses qu’elle puisse encore apprendre de nous, elle nous offre de son côté, par les institutions qu’elle improvise, par Les expériences qu’elle tente et par les problèmes qu’elle résout, bien ou mal, de précieux enseignemens à recueillir.

Comme il faut toutefois éviter de « découvrir » ce qui a déjà été découvert plusieurs fois, je supposerai que le lecteur connaît le plus grand nombre des ouvrages et des articles publiés antérieurement, et je me bornerai à fixer ici les évolutions des idées ou des œuvres assez actuelles pour n’avoir pas encore eu d’annalistes.