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Page:Revue des Deux Mondes - 1907 - tome 40.djvu/446

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du canonnage et des torpilles. Un décret présidentiel du 7 juin 1901 a élargi le cercle des compétitions, en ouvrant l’École aux deuxièmes maîtres de toutes les spécialités : charpentiers, commis aux vivres, magasiniers, etc. Tous peuvent prétendre aujourd’hui au grade d’enseigne de vaisseau, quand ils possèdent, bien entendu, l’instruction nécessaire.

L’idée ne manque point d’équité, bien que la plupart des spécialistes qu’englobe la nouvelle loi n’aient du marin que le nom et semblent, au premier abord, peu désignés pour entrer dans le cadre des officiers de vaisseau. Que faut-il, avant tout ? Des hommes de mer. Alors, ne serait-il pas plus logique d’accueillir les infirmiers dans le corps de la médecine navale, les commis aux vivres dans celui du commissariat, et les charpentiers-calfats dans le génie maritime ?

Quoi qu’il en soit, ce qui devait fatalement se produire est arrivé. Les moins faibles en mathématiques élémentaires enlèvent les places. Un flot de sous-officiers mécaniciens envahit l’École, avec l’idée fixe de pénétrer dans la collectivité qui commande, autrefois le « grand corps. »

Le nouveau décret a produit les résultats suivans :


Spécialités du pont Mécaniciens Total
Entrée à l’Ecole des élèves-officiers 1901 2 10 12
« 1902 3 14 17
« 1904 7 13 20

En 1904, 55 candidats sont déclarés admissibles :


1 patron-pilote Deuxièmes maîtres
1 fourrier «
4 timoniers «
49 mécaniciens «
55

Cette même année, 19 élèves ont été promus premiers-maîtres-élèves-officiers :


1 canonnier Deuxièmes maîtres
3 torpilleurs «
3 timoniers «
12 mécaniciens «
19