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Page:Revue des Deux Mondes - 1907 - tome 41.djvu/123

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vive que la lutte avait été plus compromise, plus acharnée. Louis XV serra le maréchal de Saxe dans ses bras ; puis il parcourut les rangs de l’armée, n’oubliant pas, au milieu des acclamations des troupes, de féliciter ceux qui s’étaient plus particulièrement distingués, déclarant au comte de Lowendal, aux Irlandais, et ensuite à Normandie qu’il leur devait la victoire…

J’arrêterai là l’analyse des travaux de la Revue d’histoire sur les campagnes du maréchal de Saxe. Il me semble qu’ils confirment bien, en accentuant encore les mérites du maréchal, l’opinion inspirée par la belle étude du duc de Broglie sur la bataille de Fontenoy.

Fontenoy est une des plus belles, des plus glorieuses journées de notre histoire. On y trouve bien mises en relief toutes les admirables qualités d’ardeur, d’entrain, de dévouement chevaleresques de l’ancienne France.

Mais, pour remporter une grande victoire, il ne suffit pas de la valeur, du courage des troupes. Il faut encore et par-dessus tout les talens, la prudence, l’énergie, l’autorité du chef. A Fontenoy, le chef et l’armée furent dignes l’un de l’autre. Les relations du duc de Broglie et celles de la Revue d’histoire ne laissent subsister aucun doute à cet égard.


GENERAL ZURLINDEN.