Les fermiers généraux avaient obtenu du gouvernement de Louis XV qu’il mît sur pied une armée entière pour réduire les Mandrins. Les officiers menaient la campagne de leur mieux ; mais nos financiers estimaient qu’ils la menaient trop militairement. Le Contrôleur général en écrit au baron d’Espagnac, qui commandait à Bourg : « M. de Fischer me propose une augmentation de chevaux pour sa troupe ; je lui ai dit que ce n’était pas à force d’hommes et de chevaux qu’on terminerait cette affaire ; mais par le moyen de bons espions qui donneraient des nouvelles, et que je préférerais attribuer de bonnes et grandes gratifications à ceux qui feraient des captures importantes, telles que celle de Mandrin, à la dépense d’une augmentation dans sa compagnie. »
Vilain son de cloche et qui ne cessera de tinter désormais.
- ↑ Voyez la Revue des 1er août et 1er septembre.