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Page:Revue des Deux Mondes - 1907 - tome 41.djvu/295

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MANDRIN
CAPITAINE GÉNÉRAL DES CONTREBANDIERS

III[1]
LA PRISE ET LA MORT DE MANDRIN


I. — ROCHEFORT EN NOVALAISE

Les fermiers généraux avaient obtenu du gouvernement de Louis XV qu’il mît sur pied une armée entière pour réduire les Mandrins. Les officiers menaient la campagne de leur mieux ; mais nos financiers estimaient qu’ils la menaient trop militairement. Le Contrôleur général en écrit au baron d’Espagnac, qui commandait à Bourg : « M. de Fischer me propose une augmentation de chevaux pour sa troupe ; je lui ai dit que ce n’était pas à force d’hommes et de chevaux qu’on terminerait cette affaire ; mais par le moyen de bons espions qui donneraient des nouvelles, et que je préférerais attribuer de bonnes et grandes gratifications à ceux qui feraient des captures importantes, telles que celle de Mandrin, à la dépense d’une augmentation dans sa compagnie. »

Vilain son de cloche et qui ne cessera de tinter désormais.

  1. Voyez la Revue des 1er août et 1er septembre.