Madame s’éclairait avec des chandelles, relevées de quelques bougies de cire jaune, ou de « cire » tout court, pour les filles d’honneur et les autres personnes en contact avec la Cour, les huissiers par exemple. Rappelons en passant que Mlle de Fontanges avait été fille d’honneur de Madame, obligée de compter ses fagots et de ménager sa chandelle, quand Louis XIV s’éprit d’elle et mit des trésors à ses pieds.
Les gens nourris par les cuisines de Madame étaient répartis en « tables, » pour chacune desquelles l’État contenait chaque année deux menus, l’un gras, l’autre maigre, et toujours les mêmes à ce qu’il semble[1]. Ces menus-types servaient de mémentos aux a officiers de cuisine » pour le nombre des plats à apprêter, leur nature, et leur juste prix, d’après les cours des marchés de Paris, dont une copie était annexée à l’État. Nous citerons le menu de la Bouche[2] en rappelant que toute cette mangeaille était pour la seule Madame.
Livres | Sols | |
---|---|---|
Un potage d’un chapon et un jarret de veau | 2 | 9 |
Un potage de deux poulets au vermicel | 1 | |
Un autre potage d’un canard aux choux | 1 | 4 |
Livres | Sols | |
---|---|---|
Un grand quartier de veau | 3 | 15 |
Une entrée de trois poulets | 1 | 10 |
Une pièce de mouton haché | 1 |
Livres | Sols | |
---|---|---|
Un cochon, deux chapons, deux bécasses et trois poules et trois pigeons | 19 | 16 |
Livres | Sols | |
---|---|---|
Un potage d’un chapon et un jarret de veau | 2 | 9 |
Un potage à la princesse | 1 | 4 |
Un canard aux navets | 1 | 4 |