Aller au contenu

Page:Revue des Deux Mondes - 1908 - tome 44.djvu/205

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

toute école ou bibliothèque gouvernementale fut promulguée, loi d’après laquelle l’Université fut autorisée à gérer ses propres fonds, à subvenir aux dépenses annuelles, en plus des subventions du gouvernement, avec les revenus de ses propres fonds, les dons en argent ou de nature différente et toutes autres ressources. Les fonds universitaires comprennent les réserves, les valeurs mobilières ou immobilières données par le gouvernement ou par des particuliers et le reliquat du revenu de chaque année. Les donations en argent affectées à un usage spécial et déterminé forment un compte à part.


Il existe, outre les deux Universités, de nombreuses maisons d’éducation publiques et privées, — telles que : écoles techniques, écoles militaires et navales, écoles commerciales, école des Beaux-Arts, écoles pour les aveugles et les sourds-muets, écoles agronomiques et industrielles, écoles de musique, écoles du dimanche. Il y a en plus, quelques établissemens privés importans, le fameux collège de Waseda, entre autres, qui doit son existence et son succès à la générosité et au zèle inlassable du grand Mentor national, de l’homme d’État éminent, le comte Okuma. Elle a commencé, il y a cinquante ans, sous la direction de feu le professeur Fukusawa et elle est devenue la grande école que nous voyons aujourd’hui, d’où sont sortis tant d’hommes marquans, qui ont joué un rôle décisif dans la Restauration et l’histoire contemporaine de leur pays.

Les transformations de l’éducation de la femme ne sont pas moins complètes, moins radicales, et l’influence de ces changemens sera encore plus grande sur les générations futures, car de la vie des femmes dépend celle des enfans. Une fois l’instruction de l’élément masculin transformée d’après des principes étrangers, il fallait nécessairement réorganiser l’instruction des femmes. L’école est obligatoire dès l’âge de six ans pour les petites filles comme pour les petits garçons : les exemptions sont rarement accordées. Il existe des écoles maternelles (Kindergarten), des écoles primaires et supérieures gouvernementales ou privées. Il y a des pensions sous la direction des sœurs de charité, un grand établissement d’enseignement industriel, une Ecole normale supérieure pour les institutrices et une Université pour les femmes. On voit que le pays s’efforce très sérieusement d’établir un programme d’éducation générale sur le modèle des autres peuples et nous devons ajouter à l’honneur des étudians que les écoles, si nombreuses qu’elles soient, sont toujours pleines et que leurs élèves y montrent autant