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communication, qui laissent fort à désirer, entre l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud. Il n’existe pas encore de service maritime rapide entre New-York et les grandes villes de l’Amérique du Sud. Alors que les ports du Brésil et de l’Argentine sont reliés par des services réguliers aux principaux ports d’Angleterre, d’Allemagne, de France, d’Espagne et d’Italie, deux navires seulement par mois, n’ayant que des aménagemens rudimentaires pour les passagers, font le service de Rio à New-York. Le Bureau des Républiques américaines a été chargé d’étudier les bases d’un contrat-type que les divers Etats intéressés pourraient se mettre d’accord pour conclure avec une ou plusieurs compagnies de navigation, en vue d’améliorer cet état de choses. On a renouvelé également le vœu de voir terminer au plus tôt le fameux chemin de fer pan-américain. De New-York à la frontière du Guatemala, il y a une ligne ferrée ininterrompue, mais de ce point aux frontières du Chili et de l’Argentine, presque tout est à faire. C’est une entreprise d’autant plus coûteuse que la ligne devra suivre la chaîne des Andes et qu’elle aura un profil des plus accidenté. Elle ne pourra se réaliser que lentement, au fur et à mesure des besoins locaux des pays qu’elle devra traverser. Enfin, la conférence a également demandé aux divers gouvernemens de faire une étude détaillée de leur système monétaire et des fluctuations du change dans les vingt dernières années, études d’après lesquelles le Bureau des Républiques fera un rapport d’ensemble à la prochaine conférence.

Une des mesures les plus importantes a été le vote d’une résolution visant la réorganisation du Bureau des Républiques. Il n’a eu jusqu’ici qu’une vie somnolente. On a étendu ses attributions, et l’on a cherché à en faire un véritable comité permanent des conférences périodiques. Il devra, à l’avenir, rassembler et coordonner tous les renseignemens relatifs aux conventions et traités existans entre les Etats américains, et faire ses efforts pour assurer la ratification par ces Etats des résolutions et conventions adoptées dans les conférences. C’est à lui aussi qu’il appartiendra de préparer l’étude des questions qui devront être discutées dans celles-ci. Il est administré par un comité composé des représentans diplomatiques des Républiques qui font partie de l’Union, accrédités auprès du gouvernement des États-Unis, et présidé par le secrétaire d’État des États-Unis. Ses dépenses sont supportées par les États proportionnellement