ouvrages que vous m’avez envoyés : la vôtre vous répondait de la mienne, et ce serait un malheur pour moi si nous avions sur ce point des avis différens. »
Il faut pourtant être complètement juste et reconnaître que, très rarement, mais quelquefois, Bussy est capable de trouver un couplet assez joli :
Vous nous dites d’un ton de maître
Que pour aimer il faut connaître.
Voulez-vous savoir justement
Ce qu’enseigne l’expérience ?
L’amour vient de l’aveuglement,
L’amitié de la connaissance.
Il rencontre encore ceci :
Bien loin de me mettre en courroux
Contre votre mari jaloux,
Je l’aime, Iris, plus que ma vie.
C’est l’intendant de mes plaisirs ;
Il donne par sa jalousie
De la chaleur à mes désirs.
Encore un ? Je veux bien ; mais cela devient difficile à découvrir. Ce rondeau, si vous voulez, qui est dans sa Correspondance et qui me paraît la chose la plus agréable qu’il ait faite. Le tour au moins en est très libre, comme on disait en ces temps :
C’est trop longtemps tarder à vous écrire,
Aimable Iris, il faut enfin vous dire
Que mon esprit est tout en désarroi,
Absent de vous, et qu’encor je prévoi
Qu’à l’avenir je n’y saurai suffire.
Deux mois d’absence à quiconque soupire,
C’est plus d’un an de peine et de martyre ;
C’en est bien plus ; c’est un siècle pour moi ;
C’est trop longtemps.
Le temps est cher à tout ce qui respire ;
Mais le barbon sous l’amoureux empire
Est plus pressé d’en faire un bon emploi :
Toujours vous voir, je m’en fais une loi,
Être un moment sans voir ce qu’on désire,
C’est trop longtemps.
Tout compte fait, ceux qui ont cru ou feint de croire que le marquis au sonnet, « l’homme qui s’est jeté dans le bel esprit, »