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rôle de cavalerie divisionnaire, 3 brigades d’infanterie à 4 bataillons[1] (12 bataillons), 3 groupes d’artillerie montée (54 canons), un groupe de 3 batteries montées d’obusiers (18 obusiers), une batterie lourde à 4 pièces, au total 76 bouches à feu, 3 compagnies du génie dont 2 de campagne et 1 de télégraphistes, 3 ambulances, 6 colonnes de munitions, deux échelons de vivres (une colonne et un parc)[2], etc. On remarquera la très forte proportion d’artillerie, 6 bouches à feu un tiers par bataillon, et celle du génie ; c’est la conséquence des enseignemens que les Anglais ont tirés, à juste titre, de la guerre de Mandchourie : de plus en plus l’infanterie a besoin d’être très fortement soutenue par le canon. La fortification du champ de bataille et surtout les liaisons entre le commandement et les troupes, ainsi que des différens groupemens entre eux, ont pris une importance insoupçonnée jusqu’à ce jour. Combien nous sommes loin, en France, de suivre le même principe établi cependant sur l’expérience même de la guerre la plus récente !

En dehors des divisions, la force expéditionnaire comprend encore des élémens d’armée : 2 brigades mixtes, désignées sous le nom de brigades d’infanterie montée[3], 5 compagnies de télégraphistes, 3 d’aérostiers, 2 équipages de pont, 1 bataillon d’infanterie, 1 ambulance, 1 convoi.

On voit encore par cette composition des troupes d’armée combien les Anglais tiennent à constituer solidement le service des liaisons. C’est peut-être plus frappant si l’on songe que chaque bataillon d’infanterie fournit au moins une trentaine de signaleurs et que chaque brigade est pourvue d’appareils optiques et téléphoniques. Nous avons certainement à prendre exemple sur les Anglais en ce qui concerne cette brandie si importante des services. A la compagnie d’aérostiers est rattachée une section de cerfs-volans entièrement organisée aujourd’hui, tandis que nous en sommes encore dans cette voie à des essais préliminaires qui ne reçoivent peut-être pas tous les encouragemens désirables.

La force expéditionnaire représente, en définitive, au moins

  1. A chaque bataillon est attachée une section de mitrailleuses.
  2. La division dispose de cinq jours et demi de vivres ordinaires et de deux jours de vivres de réserve dont un sur l’homme.
  3. Chaque brigade d’infanterie montée a la composition suivante : un régiment de cavalerie, une batterie à cheval, deux bataillons d’infanterie montée, une ambulance, un convoi.