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Les prévisions de recettes paraissent avoir été établies avec prudence. La taxe d’exonération du service militaire a été maintenue au chiffre antérieur, les effets de la loi qui appelle sous les armes toutes les confessions ne pouvant encore être appréciés. Pour les prestations, il a été fait état d’une moins-value, à cause des modifications introduites dans la législation, de la suppression des prestations en nature, et de la remise faite de l’arriéré. 17 000 livres de diminution sont inscrites pour la taxe sur les moutons. Le montant des dîmes se trouve accru de 1 348 000 livres parce que différentes attributions spéciales en faveur de l’instruction publique, des armemens, des travaux publics sont maintenant incorporées dans le budget général. Aux droits de timbre et d’enregistrement, on a prévu une augmentation de 64 000 livres ; aux contributions indirectes 300 000 livres, provenant principalement des douanes. Les Monopoles doivent donner une augmentation de 230 000 livres ; la question des modification s à apporter au monopole du tabac, actuellement affermé jusqu’en 1914, est examinée par la Commission des réformes instituée au ministère des Finances et fera sans doute l’objet de discussions approfondies. Notre compatriote, M. Sallandrouze de Lamornaix, présidant en septembre 1909 l’assemblée générale des actionnaires de la Régie, a fort bien exposé l’intérêt réciproque des deux parties et indiqué l’excellent esprit dans lequel les administrateurs étaient disposés à seconder les vues légitimes du gouvernement, qui tirera des sommes plus considérables d’un renouvellement équitable du contrat que d’une gestion directe.

Les produits des exploitations de l’État sont prévues à peu près pour le même chiffre : le ministre attend 76 000 livres de plus des recettes du chemin de fer du Hedjaz, maintenant achevé, et 62 000 de celles des bateaux à vapeur naviguant sur le Tigre et l’Euphrate, nouvellement introduites dans cette section du budget. Le produit des domaines est en augmentation de 250 000 livres, grâce aux loyers des maisons et terres faisant jadis partie de la liste civile. Le chiffre des tributs n’a pas varié. À la dernière section, celle des produits divers, nous trouvons les bénéfices de la Banque agricole, en légère diminution, tandis que ceux du changé, des brevets, la part du Trésor dans les bénéfices des sociétés concessionnaires et des chemins de fer Smyrne-Kassaba-Alachoir, sont en augmentation.