gisait dans une forêt vierge du Brésil à Bendego, où il fut vu dès 1784, est vraiment un magnifique échantillon. Il pèse 5 000 kilogrammes. En 1811, le voyageur Mornay en reconnaissait la nature météoritique. On ne le transporta au musée de Rio de Janeiro qu’en 1888, à travers 300 kilomètres de forêts inextricables, de marécages et de ravins. Le voyage coûta plus de cent mille francs, dont la moitié fut fournie par un particulier.
Le type Arvaïte est ainsi nommé parce que l’un des spécimens les mieux étudiés a été découvert à Arva, en Hongrie. Il comprend de nombreuses masses découvertes à des époques très diverses en Europe, en Amérique, en Australie. Avant toute action des acides, une surface polie montre déjà une structure rappelant les figures de Widmannstætten. Cet effet tient à la présence en quantité exceptionnellement considérable, sous la forme de cristaux argentins mal formés, d’un minéral caractéristique, qui est comme noyé dans l’alliage de fer et de nickel. Ce minéral, dédié au naturaliste Schreibers, consiste en un phosphure de fer avec nickel et magnésium. Avec lui se trouve toujours du graphite en lamelles ou en nodules. Les spécimens d’Arvaïte, très nombreux et parfois volumineux qui jonchaient le désert de Canon Diablo, dans l’Arizona, renferment de petits grains de diamans nettement cristallisés.
L’Ieknite est un type rare, représenté au Muséum par un admirable petit fer de la grosseur du poing, en forme de larme, qui, un peu avant 1889, est tombé devant des Arabes, dans le Sud saharien. La figure donnée par l’Ieknite consiste en très fines aiguilles d’un blanc argenté, sur un fond général gris, finement grenu et rappelant l’acier.
Les Lithites comprennent une trentaine de types de roches parfaitement distinctes et dont l’étude chimique et minéralogique a été faite de la façon la plus complète. Ces types sont d’abondance très inégale. Certains d’entre eux ne sont représentés que par quelques chutes, d’autres par des centaines.
L’Aumalite, dont une variété est la Lucéite, est une roche d’un gris très clair, presque blanc, à cassure rude, rappelant le trachyte. Les minéraux constituans sont, avant tout, des silicates magnésiens appartenant aux espèces minéralogiques dites péridot, pyroxène et enstatite, puis des composés métalliques en fine grenaille, alliages de fer et de nickel rappelant les sidérites. On comprend que les deux noms de ce type viennent des chutes