de M. Fabre, que, s’il y a transformisme, les facteurs n’en sont pas ceux qu’on invoque d’ordinaire pour l’expliquer.
Mais il est facile de transposer l’acte de foi par lequel M. Fabre termine ses investigations, de manière à lui donner une allure tout à fait scientifique. Ce qui ressort de ses études, en effet, c’est cette conclusion fondamentale, déjà exprimée d’ailleurs. L’instinct se pose, et il est le fait premier de la vie. Il n’est pas explicable ; c’est son rôle au contraire d’expliquer tout ce que manifeste l’organisme placé sous sa dépendance. La science de la vie, comme toute science, doit partir de principes extraits de l’expérience et de l’observation, dont ils sont le résumé et l’expression abstraite. Or ces principes, ce n’est pas dans ce que la vie comporte de mécanique ou de physico-chimique qu’il faut les chercher, mais bien dans les actes par lesquels elle utilise et meut les corps qu’elle anime.
La vie se pose et ne se déduit pas. L’instinct ne se déduit pas non plus de l’intelligence humaine, ni la mentalité de la bête de celle de l’homme. Ainsi se trouvent rejoints et résolus les problèmes indiqués au début de cette étude.