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humaine chez eux et chez tous les hommes et à la propriété et aux biens de chacun ; il faut leur montrer qu’ils doivent protéger leur famille et défendre leur patrie ; qu’ils doivent d’abord ne jamais faire à autrui ce qu’ils ne voudraient pas qu’on leur fit à eux-mêmes ; que cela ne suffit pas ; qu’ils doivent faire à leur prochain ce qu’ils voudraient que le prochain leur fît ; qu’ils doivent aimer les autres hommes, les secourir, les aider, se dévouer et se sacrifier pour eux…

D’un mot, il faut, de ces malades égoïstes, faire des altruistes bien portans.

J’ai dépassé les limites fixées à cet article et suis sorti de ma compétence par ces derniers développemens qui appartiennent plus au moraliste et à l’instituteur qu’au médecin. Mais le corps et l’esprit sont si inextricablement liés que l’enseignement ou l’éducation et la médecine collaborent intimement au point de souvent se confondre dans la formation d’une société bien organisée.

Une saine et sage médecine est indispensable au plein développement de l’âme humaine et un enseignement moral élevé est la condition d’une bonne et solide santé, comme nous la souhaitons à tous les enfans de France !


Dr GRASSET.