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taux d’escompte de la Reichsbank, annoncée le 13 janvier ; elle marquait la fin de la crise, au cours de laquelle l’Empire et les divers gouvernemens confédérés s’étaient abstenus de recourir au crédit, ne voulant pas ajouter un élément perturbateur de plus à tous ceux qui troublaient le marché monétaire. Dès que le ciel parut se rasséréner, on vit les émissions de fonds des divers royaumes et principautés germaniques se multiplier. A la fin de janvier, les capitaux se montraient moins exigeans, l’escompte privé ne dépassait guère 4 pour 100. L’orage avait passé. Il avait amené à Berlin des taux plus élevés qu’à Londres et surtout qu’à Paris : les places allemandes avaient subi plus vivement que les autres places européennes le contre-coup des événemens américains. Le diagramme ci-dessous, qui indique (DIAGRAMME) le mouvement du taux de l’escompte à Paris, Londres et Berlin, depuis juin 1907 jusqu’en mai 1908, permet de juger de la différence entre les trois marchés et montre clairement celui sur lequel la tension a été la plus forte et la plus durable.