les réformes et les garanties qu’ils demandent, ne réussit pas, se jetteront dans les bras de la Russie : voilà le fait nouveau d’où sortira enfin une solution de la question arménienne. Il appartient à la Porte que cette solution consolide, loin de l’ébranler, l’Empire ottoman en Asie.
En résumé, réformes générales, en ce sens qu’aucune province n’en sera privée ; réformes particulières, en ce sens que les réformes seront adaptées aux besoins de chaque population et au degré de civilisation de ses habitans ; réformes contrôlées, c’est-à-dire garanties aux populations par la diplomatie européenne et surveillées dans leur application, au moins pendant une certaine période de temps, par des conseillers étrangers : telle paraît être aujourd’hui la formule adéquate et complète de cette réorganisation de l’Empire ottoman en Asie qui est si nécessaire à la paix et à la tranquillité de l’Europe. Le jour où chacun des peuples qui habitent l’Asie ottomane aura un intérêt évident et durable au maintien et à la consolidation de l’Empire, la stabilité et la prospérité des pays du Levant seront assurées. Aucune puissance n’y trouvera plus d’avantages, aucune ne doit y travailler avec plus d’ardeur que la France, ouvrière de justice et de lumière.