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Page:Revue des Deux Mondes - 1913 - tome 18.djvu/809

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LES MOYENS DE TRANSPORT
DEPUIS SEPT SIÈCLES[1]

II
DILIGENCES, CHAISES DE POSTE ET AUBERGES

« Il y a ici un Anglais, écrit Gui Patin en 1645, qui médite de faire des carrosses allant et revenant de Paris à Fontainebleau en un même jour, sans chevaux, par des ressorts admirables. On dit que cette nouvelle machine se prépare dans le Temple. Si elle réussit, cela épargnera bien du foin et de l’avoine qui sont dans une extrême cherté. » L’invention, hélas ! était peu viable ; Tallemant nous l’explique dans l’historiette de la Montarbault, femme galante avec qui cet Anglais s’était associé : « on fit, pour essayer, un de ces carrosses qui, véritablement, allait fort bien dans une salle ; mais il fallait deux hommes qui remuaient incessamment deux espèces de manivelles, ce qu’ils n’eussent pu faire tout un jour sans se relayer ; ainsi eût plus coûté que les chevaux. » Les bourgeois d’alors continuèrent à user des coches publics qui, de deux ou trois sous Henri IV à destination de quelques villes rapprochées, s’étaient répandus et un peu organisés.

  1. Voyez la Revue du 1er octobre 1913.