Page:Revue des Deux Mondes - 1914 - tome 19.djvu/245

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LA
GRANDE PITIÉ DES ÉGLISES
DE FRANCE[1]

IV.[2]


XIII. NOS RADICAUX S’ÉLANCENT

Mon discours tout de même obtient un résultat. Si les églises continuent de s’écrouler, une de leurs pierres les plus lourdes est tombée sur le nez du pauvre M. Beauquier. L’inintelligence et la bassesse ne sont plus de mode à la Chambre. On supporte impatiemment une trop grossière méconnaissance de cet ensemble de croyances, sentimens, règles et rites qui constitue la religion, et qui relie le fidèle avec la Puissance enveloppée de mystère dont il se sent dépendant. Les plus acharnés rougissent de leurs congénères surpris en flagrant délit de besogne sectaire. Ils en rougissent. Que dis-je, ils les tuent ! (Ainsi des cambrioleurs, si l’un d’eux, blessé, ne peut s’évader, l’achèvent.)

C’est à la lettre. Ce matin, en pleine Chambre, M. Bouffandeau a voulu tuer l’épicier de Bornel. Tout d’un coup, sans rime ni raison, de son banc, il a crié :

  1. Copyright by Émile-Paul, 1914.
  2. Voyez la Revue des 1er et 15 décembre 1913 et du 1er janvier 1914.