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Page:Revue des Deux Mondes - 1914 - tome 20.djvu/663

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Afflegen, 6/16 octobre.

«... Pour l’amour de Dieu, changez votre inclination de plaire à tout le monde ; c’est le plus grand défaut des dames ; vous n’avez que celui-là, il seroit dommage que vous le gardassiez, car c’est le plus grand que l’on puisse avoir. »


Cependant le Suédois demande vainement son congé. Plus de doute, on le lui refuse pour le tenir éloigné de Hanovre. En outre, sa sœur Aurore vient de recevoir d’Ernest-Auguste un cruel affront. Comme elle manifestait le désir, en quittant Hambourg, de passer par Hanovre, il lui a fait dire qu’elle eût à changer son itinéraire. Fureur de son frère qui y voit la main de la Platen, laquelle est invectivée comme Konigsmarck sait le faire.

La préoccupation de surveiller la princesse cède à ce moment à toutes les intrigues que suscite à la Cour la candidature d’Ernest-Auguste à la dignité d’Electeur. Mais Sophie-Dorothée se préoccupe bien de cela !

Son mari vient de partir, avec son père, pour Zell. En hâte, elle écrit à Konigsmarck de saisir ce moment propice et de venir secrètement la voir.

Celui-ci, fou de joie, néglige de demander un congé, et écrit à sa bien-aimée ce seul mot daté de Dist : En route !...


G. DU BOSCQ DE BEAUMONT — M. BERNOS.