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entière dans les salons de Paris et de Versailles, à la cour de Frédéric le Grand ou de Voltaire. Le pays reste profondément catholique, avec une nuance de jansénisme dans les hautes classes, surtout de robe. Il y eut, à Versailles, des cardinaux athées, et un peu partout des abbés frivoles et incrédules ; mais le clergé, la robe et le tiers état de France comptèrent même alors une foule de gens austères, catholiques, sans autre inquiétude que de leur salut… » A plus forte raison, la foi du charbonnier s’était-elle maintenue dans les masses populaires. De tout cela la Constituante ne se doutait pas. C’est pourquoi, au cours de la grande crise d’où est sorti le divorce entre la Révolution et l’Eglise, elle a commis les fautes décisives et endossé les responsabilités capitales.


A. ALBERT-PETIT.