excédens appréciables. Pour l’année 1913-14, voici comment se présentaient les prévisions de recettes et de dépenses :
Recettes | Millions de lei | Dépenses | Millions de lei |
---|---|---|---|
Impôts directs | 49 | Ministère de la Guerre | 75 |
Impôts indirects | 85 | « des Finances | 207 |
Droit de timbre et d’enregistrement | 29 | « des Cultes | 48 |
Monopoles de l’Etat | 29 | « de l’Intérieur | 47 |
Services publics | 134 | « des Travaux publics | 95 |
Domaine de l’Etat | 29 | Ministère de la Justice | 11 |
Subventions | 23 | Ministère de l’Agriculture et des Domaines | 9 |
Ministère des Finances | 70 | Ministère du Commerce et de l’Industrie | 4 |
Autres ministères | 13 | Ministère des Affaires étrangères | 3 |
505 | Fonds spéciaux pour l’ouverture de crédits supplémentaires et extraordinaires | 5 | |
505 |
Les rentrées effectuées l’année dernière ont dépassé les prévisions de 100 millions.
En 1903, le budget n’était que de 218 millions, en 1908, de 408 millions ; l’augmentation en 10 ans a été d’environ 140 pour 100. Il convient de remarquer que ce total comprend des recettes provenant de l’exploitation de monopoles et de services publics qui ne sauraient être assimilées à des impôts. Non seulement il n’a pas été créé une seule taxe nouvelle ; mais on a supprimé la contribution foncière paysanne. Los sommes encaissées par les chemins de fer ne sont que le prix de services rendus ; celles qui entrent dans les caisses de l’Etat du chef des monopoles ne constituent une charge pour la population que dans la mesure où le prix de la marchandise fournie au consommateur dépasse celui qu’il aurait à payer si le marché était libre. Dans les 600 millions de recettes de l’année dernière, les impôts proprement dits ne figurent pas même pour un tiers. On ne saurait dire que les Roumains soient lourdement taxés. Ils le seraient moins encore si l’Etat se déchargeait de certains services, tels que ceux de