En présence de la guerre déchaînée par l’Allemagne, l’attention publique se concentre sur la Défense nationale, et chacun voit nettement combien il est nécessaire d’en renforcer constamment tous les élémens, au premier rang desquels figurent : le chiffre de la population, dont dépend le nombre des poitrines opposées à l’assaillant ; la richesse générale, réserve des ressources financières qui sont le nerf de la guerre. Ces deux élémens de résistance, auxquels ne sauraient suppléer ni la supériorité intellectuelle, ni la force morale d’une nation, sont intimement liés a la prospérité forestière dont les données sont familières aux lecteurs de cette Revue[1], et c’est du concours de la prospérité forestière à la.Défense nationale qu’il doit être aujourd’hui question.
En ce qui concerne l’importance tactique ou stratégique des forêts, c’est un sujet d’étude réservé à l’armée que ne saurait aborder un simple volontaire de 1870.
Ce n’est un mystère pour personne que le chiffre de la population reste stationnaire en France, pendant qu’il augmente
- ↑ Voyez la Défense des montagnes, dans la Revue du 15 juin 1907, et la Défense des forêts, dans la Revue du 15 novembre 1911.