dans le cœur de chaque citoyen que dans celui de nos soldats et de leurs chefs. Nous envisageons l’ensemble des élémens qui constituent la puissance économique des nations : population, territoire, richesse du sol et du sous-sol, industrie, commerce, banque. La population se répartit comme suit dans les deux groupes :
France | 39 | Allemagne | 65 |
Russie | 165 | Autriche | 50 |
Angleterre | 45 | Turquie | 20 |
Belgique | 7 | ||
Serbie | 5 | ||
Total | 261 | Total | 135 |
Elle est donc presque double de notre côté. La disproportion des territoires est encore plus grande, l’empire du Tsar couvrant une partie de l’Europe et de l’Asie.
France | 536 | Allemagne | 540 |
Grande-Bretagne | 314 | Autriche-Hongrie | 677 |
Russie | 21 787 | Turquie | 1 400 |
Belgique | 29 | ||
Serbie | 84 | ||
Total | 22 750 | Total | 2 617 |
Nous produisons en moyenne à peu près la quantité de céréales que nous consommons ; la Russie en exporte régulièrement, tandis que la Grande-Bretagne importe la majeure partie du blé qui lui est nécessaire : aussi n’est-ce pas sans raison qu’elle a toujours maintenu la supériorité de sa Hotte, qui est pour elle la condition même de son existence. L’Allemagne importe, selon les années, entre le sixième et le quart des grains que réclame sa population croissante. Sans qu’il soit possible de chiffrer les quantités dont elle a besoin en ce moment, nous voyons, par l’ensemble des mesures prises, qu’elle est, de ce côté, en face d’un problème redoutable. Au point de vue industriel, elle a tout le charbon qu’il lui faut et aussi le minerai de fer, grâce en partie à l’occupation par ses troupes du bassin de Briey. Mais elle manque d’un certain nombre de métaux,