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Le stock d’or de l’Italie est évalué à un milliard et demi environ, dont les quatre cinquièmes reposent dans les serres des instituts d’émission et un cinquième est en circulation.

Les banques ordinaires, au 31 décembre 1913, étaient au nombre de 162. Elles avaient un capital versé de 556 millions, 97 millions de réserves, 1 340 millions de créditeurs, 1 097 millions de dépôts. A la même date, les vingt-deux principales caisses d’épargne, qui jouent un rôle actif dans l’économie italienne, avaient un patrimoine de 283 millions et 2 200 millions de dépôts. Les banques coopératives, avec 110 millions de capital, 75 millions de réserves, avaient 1 500 millions de dépôts et de comptes créditeurs. L’augmentation des dépôts avait atteint un demi-milliard en 1910, 295 millions en 1911, 96 seulement en 1912 à cause de la guerre de Libye, 351 millions en 1913 et 150 millions au cours du premier semestre de 1914.

L’industrie des assurances est active. Près de 200 sociétés s’y adonnent, dont un tiers de nationalité étrangère. Un événement important s’est produit sur ce domaine en 1912, lorsque la loi du 4 avril créa le monopole des assurances sur la durée de la vie humaine, dont l’exercice a été confié à l’Institut national des assurances, établi à Rome. Il a acquis le portefeuille de 24 sociétés, dont 9 italiennes et 15 étrangères ; de ce chef, dès le premier jour de son existence, il avait 126 000 assurés, un chiffre d’affaires de 770 millions, 182 millions de réserves mathématiques et 34 millions de primes annuelles. Les sociétés d’assurances, qui existaient en 1911 et n’ont pas cédé la totalité de leurs affaires à l’État, ont obtenu l’autorisation de continuer à travailler pendant dix ans, à condition de transférer à l’Institut national 40 pour 100 de chaque contrat nouveau souscrit par elles au cours de cette période. Une combinaison est à l’étude pour confier à l’Institut le service des pensions des fonctionnaires civils. C’est lui qui a organisé, au mois d’août 1914, l’assurance par l’État des navires marchands contre les risques de guerre.

La Caisse nationale de prévoyance pour l’invalidité et la vieillesse avait, au 31 décembre 1913, 500 000 retraités inscrits sur ses livres, et disposait de 175 millions de ressources, placées en fonds d’État, en avances aux provinces et communes, en immeubles, en prêts sur habitations à bon marché. La Caisse