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DROIT INTERNATIONAL
ET
GUERRE NAVALE

LES CROISIÈRES ET LE BLOCUS
LES SOUS-MARINS

Parmi les ruines faites par la guerre, il en est une à réparer sans plus attendre. C’est la ruine du droit international dont les conférences de La Haye travaillaient à édifier le monument sur la base fondée il y a seize ans par l’empereur de Russie, pour l’honneur de l’humanité et le profit commun des peuples. La restauration est urgente ; elle doit se faire au bruit du canon, parce qu’elle assurera ainsi à l’édifice la solidité et la stabilité qui lui manquaient, et que, toute expérience faite, les travaux accomplis dans les loisirs de la paix sont impuissans à lui donner. La tâche de cette restauration incombe aux neutres, et à eux seuls. Ils sont les juges du camp. A eux de déclarer ce que valent les signatures des États au bas des actes internationaux. Leur déclaration vaudra pour le présent et pour l’avenir.

Parmi les règles du droit international, il s’agira seulement ici de celles qui régissent, sur mer, les relations entre neutres et belligérans. Rappelons ce qu’était le droit maritime international avant la guerre ou du moins ce qu’il eût dû être, d’après les conventions unanimement acceptées.

La guerre navale est hérissée de difficultés dans les questions de droit, parce que le champ d’opérations n’appartient à