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Page:Revue des Deux Mondes - 1915 - tome 30.djvu/404

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d’Andlau, qu’il rapporta sur-le-champ. Il est grand, mince, bien tourné et de la plus belle et la plus gracieuse élégance, avec une immense taille ; ses dents sont admirables, ses yeux superbes, et il rappelle en même temps son père et sa mère à ceux qui les ont connus jeunes. Je ne sais s’il est toujours aussi gentil qu’il s’est montré ici, mais il a été charmant. En peu d’heures, la connaissance était faite, et il demanda bien vite à faire partie des petits, vu sa taille, disait-il en riant, et à être de la partie du lendemain que j’avais organisée pour aller chercher à Uberlingen Laure que Fanny devait me ramener.

Mardi 11 octobre.

Le mardi 5, Laure organise le matin un proverbe. Elle y joue, et son rôle est déjà presque copié et appris. Nous avons été, l’après-midi, à Clarisek en bateau et sommes revenus en voiture assez à temps pour la toilette de dîner. Laure est descendue toute belle de sa robe grise et moi j’allais la parodier avec la mienne. Le lendemain, on fit toute sorte de folies et l’on dansa d’une manière très animée.

Le vendredi 7 se passa en course. Le prince Max fut le matin voir Castel, plus tard il vint à pied avec nous à Solstern. Eugensberg lui plut beaucoup. Nous redescendîmes en courant à Maunbach. La Reine nous attendait dans sa voiture au bas du village… C’était ce jour-là une vraie comédie que les incertitudes du prince de Montfort au sujet de l’acquisition qu’il voulait faire soit de Hochstraus, soit de Gottlieb, il se décida le lendemain pour le dernier. Le prince Max nous fit les plus aimables adieux et emporta tous nos regrets.

Le lundi 10, le prince de Montfort partit pour Londres avec son fils, M. Bohl et M. Stolzing… Il laissait à la Reine ses pleins pouvoirs pour faire faire les réparations de Gottlieb, de manière à s’y caser à son retour… On causait tranquillement des plans à faire et de la route que prendraient le marquis et Mlle de Beauharnais partant le lendemain, lorsque, au beau milieu de la soirée, parait notre cher Prince dont on avait tant désiré le retour quand son oncle et ses cousins étaient là…

Il y avait, le mercredi 12 octobre, un bal à Constance. Le Prince y allait. Je fis tout mon possible pour en détourner Laure, mais elle y tenait, le laissait voir, et, le Prince l’ayant vu, arrangea que les petits iraient avec lui. Laure, avec une