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d’une mitrailleuse. Le capitaine Goransson en assumait la direction. Tous participèrent aux durs combats livrés à N’zimou les 26, 28 et 29 octobre. N’zimou fut pris et les Allemands repoussés vers le Nord-Ouest. Le vapeur Luxembourg avait à cette occasion amené 130 tirailleurs belges, un canon de 75 Krupp, deux pièces de 47 Nordenfelt et une mitrailleuse Maxim. La canonnière Commandant-Lamy fut ainsi fortement aidée. Deux jours après, le Luxembourg et les 65 tirailleurs belges qui le montaient vinrent de nouveau au secours des forces françaises, qui avaient dû renouveler l’offensive sur N’zimou et Djembe. La part des Belges dans le brillant succès remporté à cette occasion fut réellement grande et efficace. A la suite de cette victoire, la presque totalité de la Sanga tomba au pouvoir des Français. Dès lors, la coopération belge devint permanente. Les troupes du roi Albert constituaient un élément de la colonne Hutin, ainsi que nous l’avons dit plus haut.

Il faut ajouter qu’un second détachement belge avec deux canons partit le 2 décembre pour renforcer encore la colonne de la Sanga. Appuyées par les pièces du Luxembourg, le 20 et le 21 décembre, les troupes franco-belges s’emparèrent de Mulundu, après deux jours de combat. La région où ces événemens se sont déroulés est la moyenne N’Goko. En vue de renforcer la colonne, le gouverneur du Congo belge envoie un nouveau contingent de 225 hommes encadrés par 3 Européens avec 400 cartouches par homme. Ainsi l’effectif de la colonne Sanga est porté à 1100 hommes dont 430 Belges. Voilà comment au début de janvier l’élément belge de la colonne Hutin comprenait 580 hommes, — réuni à un effectif français de 791 hommes. A partir de ce moment, les troupes belges participèrent à la marche convergente des colonnes françaises vers la haute Kadéi et vers Lomié, situé entre la Kadéi et la Ngoko. Plusieurs combats furent livrés, notamment le 28 mars à Ngato.

La colonne Morisson, qui a opéré dans l’Est du Cameroun en jonction avec la colonne Hutin, comprenait à partir du mois de mars un élément belge de 102 hommes, tandis que la partie belge de la colonne Hutin est réduit à 466 hommes avec la même artillerie que précédemment. L’effectif total du contingent belge ne change donc pas. Il n’a pas été augmenté depuis cette époque.