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pour rassurer la Reine dans le cas où un article, qui dit que l’Andromède va au cap Horn, l’aurait inquiétée.


M. Arese à Mlle Masuyer.


New-York, le 15 mars 1837.

Par le paquebot de Liverpool, je vous ai écrit une longue lettre et une autre à Mme Eugénie, et je vous adresse ces deux lignes par le Havre pour que les nouvelles de Louis vous arrivent le plus promptement possible et d’une manière sûre. Le Potomac, frégate américaine, arrivée ici de Rio-de-Janeiro, a dit avoir laissé dans ce dernier port l’Andromède, avec le Prince et la Didon, avec le ministre de France aux Etats-Unis, et qu’elles allaient, quatre ou cinq jours après son départ, mettre à la voile ou pour New-York ou pour Norfolk, qui est au Sud de Baltimore. Dans ce dernier cas, je partirai tout de suite pour Norfolk. Depuis que je suis à New-York, je vous ai écrit quatre lettres, une de Liverpool et je crois une de Londres, et j’espère qu’au moins en fait de lettres, vous voudrez bien me payer de retour. Ecrivez-moi de longues lettres, et parlez-moi aussi de vous in longo. Mes deux lettres de Florence n’ont reçu aucune réponse, c’est consolant ! Adieu ! que les absens n’aient pas toujours tort. Dans mon cas, ce serait de l’ingratitude. Adieu, je vous embrasse de tout mon cœur. — J. A.


(Samedi 22 avril 1837.)

Cette lettre, reçue aujourd’hui, m’a rendue encore plus heureuse que celle de la veille, je la sais par cœur... Sauter est venu, et a été charmé du mieux de la Reine. J’étais en joie complète...


Arese à Mlle Masuyer.


New-York, le 3 avril 1837.

Je suis heureux de vous dire que le Prince est arrivé à Norfolk, et bien portant ; en preuve de quoi, je vous envoie le petit bout de gazette ci-joint. Cette lettre vous parviendra par Liverpool, avec une autre que je vous ai écrite avant-hier... Je vous écrirai aussi deux lignes par le Havre pour vous annoncer