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Page:Revue des Deux Mondes - 1916 - tome 34.djvu/159

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l’attaque anglaise, ni que pour la bataille de Champagne, dont il existe des récits assez détaillés. Le seul document publié sur la composition de l’armée du général d’Urbal se rapporte à l’action du 9 mai et des semaines suivantes. C’est une note officieuse allemande du 17 juillet 1915 énumérant les unités françaises qui ont pris part à la bataille d’Artois jusqu’à cette date. Elle cite les 3e, 9e, 10e, 17e, 20e, 21e, 33e corps, les 48e et 53e divisions.

L’objectif, le 25 septembre, était limité à la région Souchez-crête de Vimy. L’attaque sur Souchez fut déclenchée à 12 h. 35. Elle se faisait de trois côtés. Par l’Est de Notre-Dame-de-Lorette, le 33e corps, marchant sur Givenchy, devait atteindre le ruisseau de Souchez, en aval de cette ville. En vingt minutes, il avait atteint le bois en Hache qui forme l’extrémité Est du plateau de Lorette, et il se trouvait sur le ruisseau, ayant débordé Souchez par le Nord. Deux autres colonnes marchaient de l’Ouest, l’une par Ablain, l’autre par Carency. Enfin, une dernière venait du Sud, partant de la Targette, et suivant face au Nord la route d’Arras à Béthune, son objectif étant le Cabaret-Rouge, avancée de Souchez au Sud. L’énergie de la défense allemande sur les avant-positions obligea le commandement français à remettre l’attaque finale sur Souchez même au lendemain. Mais les Allemands, presque cernés, évacuèrent la position où les Français entrèrent le 26. L’ennemi se retira à un kilomètre environ en arrière sur sa seconde ligne qui passait par la colline 119 et se reliait au Sud-Est avec la falaise de Vimy, à la cote 140.

Les Français se préparèrent donc à donner le 28 l’assaut aux collines 119 et 140. De son côté, le prince de Bavière y établit deux divisions de la Garde, récemment rappelées du théâtre oriental. L’attaque française emporta au Nord une partie des bois de Givenchy ; mais, plus à droite, elle ne put forcer la colline 119, et plus à droite encore, sur la colline 140, elle ne put arriver qu’à 800 mètres environ du sommet. Au Nord-Est de Neuville, le 3e corps trouva une résistance très énergique : le verger de la Folie fut atteint, mais non la ferme ; enfin, à l’Est de Neuville, à l’extrême droite des Français, Thélus ne put être atteint par le 21e corps. Le 3 et le 4 octobre, la bataille continua avec fureur au bois de Givenchy et à la colline 119, sans amener de résultat. Puis du