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Page:Revue des Deux Mondes - 1916 - tome 34.djvu/644

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qui suivra la paix ; ils sont prêts à causer avec les neutres, dont l’intérêt sera d’accord avec le leur et qu’ils souhaitent attirer dans leur groupement. MM. Delbrück, Dernburg et autres doivent renoncer à leur espoir de « mettre un traité de commerce dans le traité de paix. » Les Puissances de l’Entente ont, par cette Conférence, entendu se soustraire à la domination industrielle de l’Allemagne ; elles se sont inspirées d’un esprit non belliqueux mais défensif, en prenant à leurs adversaires l’organisation et la discipline à laquelle le Français, nettement individualiste, a longtemps répugné.

Plus la rédaction du programme a été laborieuse, plus le succès de ses promoteurs a surpris les ironistes d’outre-Rhin, qui prédisaient l’avortement de ces assises économiques. Elles ont achevé au contraire, en quelques jours, une tâche que l’on eût cru devoir exiger de longs mois. Le plan est tracé et déjà la construction de l’édifice commence ; au milieu des discussions actuelles où s’échangeaient surtout des idées, ce plan a fixé des règles positives qui serviront, comme une autre indemnité de guerre, à réparer les pertes et à reconstituer la richesse des pays alliés.


G. D’AVENEL.