de T. S. F.). Le compartiment arrière porte un moteur et une hélice. C’est le compartiment avant de cette nacelle qui constitue proprement le poste de commandement.
Là est réuni, sous les yeux et la main du commandant qu’assistent une demi-douzaine d’opérateurs et de mécaniciens tout ce qui constitue en quelque sorte le système nerveux et le cerveau du bâtiment : les commandes des gouvernails d’altitude et de profondeur qui permettent de diriger le ballon et de le faire monter ; les leviers des caisses d’eau contenues dans la passerelle et qui permettent de jeter du lest et d’accélérer la montée ; ceux des soupapes des ballonnets qui permettent au contraire de descendre ; le télégraphe de manœuvre analogue à celui des passerelles de commandement des navires ; les téléphones haut-parleurs qui communiquent avec le second dans la passerelle et avec les plates-formes ; les tuyaux acoustiques et les boussoles, cartes, etc. ; le clavier de commande des lance-bombes. Celui-ci permet de déclencher à volonté les bombes suspendues par de légers crochets d’un bout à l’autre et sous la passerelle. A chaque bombe correspond un voyant numéroté placé sous l’œil du commandant et où s’allume une lampe électrique quand le déclenchement est fait. Il peut ainsi savoir à chaque instant la situation de son approvisionnement de bombes et en répartir le lancement de façon à ne pas déséquilibrer le ballon. C’est un très élégant dispositif. Hélas ! il a surtout, sans aucun résultat militaire appréciable, servi à assassiner de paisibles non-combattans, des femmes, des enfans !
Enfin les superzeppelins récens comportent une nacelle supplémentaire, dite de reconnaissance, qu’un treuil permet de descendre au bout d’un câble jusqu’à 800 ou 1 000 mètres au-dessous du ballon et d’où un observateur peut téléphoner au commandant ce qu’il voit. M’est avis que la position de cet observateur ne doit pas toujours être enviable et que surtout dans les changemens de vitesse ou de direction du ballon, il doit subir un roulis fort désagréable.
Les dirigeables de 30 000 et de 54 000 mètres cubes portent respectivement 4 ou 6 moteurs de 240 chevaux, à six cylindres verticaux, tournant à 1 400 tours par minute. Ce sont des moteurs du type Maybach, refroidis à l’eau, qui consomment environ 200 grammes d’essence et d’huile par cheval-heure. Ils actionnent respectivement 4 et 6 hélices de 5m, 50 de diamètre et de 4 mètres de pas.
L’armement comprend pour les deux types d’aéronefs 4 et 6 mitrailleuses. De celles-ci, que portent les appareils de 54 000 mètres cubes, deux sont dans la nacelle avant, deux à l’avant de la