(24 octobre.)
Un officier allemand, fait prisonnier le soir du 24 octobre au Petit Dépôt, qui est un ouvrage fortifié sur la route du fort de Vaux, lorsqu’il apprit que le fort de Douaumont était entre nos mains, eut un moment de stupeur, puis, se ressaisissant, il déclara. « Vous avez pris Douaumont, mais vous ne prendrez pas Vaux. »
Il était dans le destin de Vaux, aurait dit le commandant Nicolaÿ, d’offrir chaque fois une résistance plus opiniâtre et prolongée que celle de son orgueilleux rival. Assiégé par les Allemands dès le 9 mars, le fort de Vaux n’était tombé que le 7 juin [3]. Il s’était défendu trois mois et, même quand il fut investi (1er juin), le commandant Raynal et l’héroïque garnison y tinrent encore pendant six jours. S’il avait nécessité un si long siège, des pertes si considérables, l’usure de plusieurs