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ON PARTIRA DE CETTE SITUATION POUR LE MOUVEMENT OFFENSIF.

(L’offensive, telle est donc la pensée suprême. Le haut commandement le répète avec force avant de conclure.

Une organisation solide des positions d’arrêt est nécessaire pour caler l’armée tandis qu’elle prépare son élan. C’est le ressort qui se ramasse avant de se détendre.

Ce paragraphe résume et confirme l’ensemble de cette belle conception militaire conçue et élaborée en quelques heures, dans l’émotion des instans les plus terribles qu’ait jamais subis peut-être un chef d’armée.)

Cependant, les autres armées, les armées de l’Est, ont aussi un rôle à jouer dans cette vigoureuse reprise. Ce rôle est déterminé en ces termes dans la dépêche initiale du 24 : «… tandis que les autres armées contiendront l’ennemi ; » il prend la forme d’un ordre militaire dans les trois paragraphes qui terminent l’Instruction générale :

12° Les 1re et 2e armées continueront à maintenir les forces ennemies qui leur sont opposées. En cas de repli forcé, elles auront comme zone d’action :

2e armée : Entre la route Frouard-Toul-Vaucouleurs (inclus) et la route Bayon-Charmes-Mirecourt-Vittel-Clefmont (inclus).

1re armée : Au sud de la route Chatel-Dompaire-Lamarche-Montigny-le-Roi (inclus).

LE GENERAL COMMANDANT EN CHEF,

Signé : JOFFRE.

Pour ampliation,

LE MAJOR GENERAL,

Signé : BELIN.


(Ces derniers paragraphes comportent un retour vers les armées de l’Est.

Le 25 à vingt-deux heures, on n’est pas encore assuré du succès au seuil de la Trouée de Charmes. Quoi qu’il arrive de ce côté, on prévoit tout, même la défaite, on accepte tout, même le recul, pourvu qu’on tienne. Ce recul, s’il doit se produire, on le détermine dans ses lignes générales, de telle sorte que toutes les armées de la France se rassemblent et fassent bloc,