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Page:Revue des Deux Mondes - 1918 - tome 46.djvu/198

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POÉSIES

LE VERGER D’ASSISE


ORAISON


L’étoile a rebrillé dans le matin fragile
Sur les champs et sur la cité.
Dieu fait surgir François de la commune argile.
Il parait : et l’on voit refleurir l’Evangile,
Renaître le Ressuscité.

Pérouse fut le lac ; Assise fut la ville ;
La montagne fut la Verna.
Il fit un trône d’or à la Pauvreté vile ;
L’Obéissance, en robe ancillaire et servile,
S’assit près d’elle et gouverna.

Sous leur sceptre, il rangea ceux que le Roi destine
A la gloire des conviés.
Ils vont, comme jadis aux jours de Palestine,
Épandant l’amour simple et la joie enfantine
Dans l’air bleu, sous les oliviers.