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Ne leur demandez pas d’être amplement sincères,
Les mots ne servent pas leur vaste vérité,
Ces rêveuses, tandis que vos bras les enserrent,
Poursuivent le divin parmi la volupté.

Ne leur demandez pas d’être humblement fidèles,
Leur cœur puissant a droit à d’infinis détours ;
Leur détresse ressemble à ces cris d’hirondelles
Qui jettent sur le soir tant d’adieux et d’amour !

Lorsque leur turbulent et confiant désordre
S’abat entre vos mains, dans leurs instants sacrés,
C’est l’immense univers qui leur donne des ordres,
Et vous n’êtes jamais qu’un répit préféré.

Rien d’autre que l’amour n’occupe ces furies,
Leur douceur, leur bonté n’est qu’un humble présent
Que leur âme attentive, anxieuse et meurtrie,
Accorde à vos désirs, moins que les leurs puissants.


COMTESSE DE NOAILLES.