septembre 1914, la situation, que l’on pouvait se demander si les Allemands, battus sur toute la ligne de la Marne, n’allaient pas retraiter vers la frontière et si, partant, il y aurait même bataille de l’Aisne. Le 12 encore, le maréchal French, arrivé cependant en face de la falaise du Sud, admettra comme « établi » que les Allemands « ne tiendraient pas sur la ligne de l’Aisne et allaient dès lors être obligés de reculer jusqu’à la Meuse. » Le général Joffre dont j’ai dit, en essayant de conter la victoire de la Marne, qu’il possédait cette « tête froide » que Napoléon tenait pour « la première qualité d’un général en chef », n’admettait point la chose comme si « établie. » Il était avéré que, devant Maunoury, devant French, devant Franchet d’Esperey, devant Foch, après de durs combats, l’ennemi reculait, qu’il commençait à lâcher pied devant Langle de Cary et Surrail. Mais deux hypothèses s’offraient que, dans sa « tête froide, » Joffre examinait. Ou l’ennemi, battu, désemparé, démoralisé,