Dans ma dernière chronique où j’exposais les nombreux inconvénients pratiques (les théoriques ont moins d’importance) des calendriers en usage, j’émettais finalement le vœu que le Congrès de la Paix fût saisi de ce problème, étant donné que les circonstances présentes fournissent une occasion unique de le résoudre sainement.
Depuis, — et je n’ai pas l’outrecuidance de voir là une relation de cause à effet, — ce vœu est entré dans la voie de la réalisation : l’Académie des Sciences a été saisie de la question par un de ses membres les plus qualifiés, M. Deslandres, directeur de l’observatoire de Meudon, et le souhait a été émis par lui que l’Académie prît cette réforme sous son haut patronage et la soumît à bref délai à l’Assemblée internationale de la Conférence de la paix. Que décidera sur ce point l’Académie ? On n’en saurait rien préjuger encore. Mais il suffit qu’elle soit saisie de ce problème pour que, sortant enfin des limbes velléitaires, il soit entré définitivement dans la voie qui aboutira à une solution.
Dans sa communication à l’Académie, M. Deslandres a déclaré que « la question est bien mûre et prêle pour une décision définitive. » On peut discuter cette affirmation ; mais du moins, parmi les éléments du problème, il en est qui sont parfaitement au point et dont la solution est d’un commun accord immédiatement facile ; il en est d’autres sur lesquels on peut disputer, et sur lesquels on disputera… on en dispute déjà ; et sur ceux-ci l’accord sera peut-être plus malaisé. « Sérions donc les questions, » comme disait un homme politique célèbre dont j’ai oublié le nom.