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jusqu’aux abords de Bailly et de Ribécourt. Et cette avance compromettait la situation de la gauche de la 10e armée, tenant les plateaux entre Oise et Aisne. Elle dut, — pour éviter une attaque de flanc, — se replier sur la ligne Hailly-Tracy le-Val-Bernauval.

La bataille continuait à garder le caractère d’une lutte pied à pied, — tout différent de celui qu’avait eu l’affaire de l’Aisne, — et, en dépit de l’avance allemande en direction de Gournay


CARTE POUR L’OFFENSIVE DU 9 JUIN


comme en direction de Ribécourt, on gardait l’impression que l’ennemi n’obtiendrait point la rupture recherchée. Hutier, cependant, espérait pour le 11 un résultat décisif. Son centre se contentant de pousser derechef vers l’Aronde, il entendait qu’à sa droite une nouvelle tentative fût faite pour emporter coûte que coûte le front Méry-Courcelles, et qu’à sa gauche, on exploitât la prise de Ribécourt ; les 11e et 204e divisions déboucheraient sur le Matz, ayant comme objectifs successifs les hauteurs de Longueil, Annol, Giraumont, le Mont Ganelon et enfin Compiègne qu’on espérait atteindre ce soir-là. La forêt de l’Aigle et tout le plateau au Nord de l’Aisne tomberaient du coup.