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là des facteurs de succès qui se retrouveront dans l’avenir.

Mais c’est grâce aussi à une parfaite union dans le commandement, le commandant de l’armée fournissant à son subordonné qui attaque tous les moyens en son pouvoir et les demandant à l’arrière quand ils ne sont pas à sa disposition ; c’est grâce aussi à une connaissance parfaite d’un terrain spécial, à l’expérience d’une très âpre lutte de plusieurs mois sur



ce terrain où les mêmes chefs et les mêmes États-majors ont été maintenus ; c’est grâce encore aux fautes de l’ennemi, qui n’a presque partout qu’une seule ligne de défense devant laquelle il n’a pu établir que des obstacles rudimentaires. Ces conditions se retrouveront sur le même terrain deux mois plus tard ; mais elles étaient exceptionnelles et pesaient d’un poids très lourd en faveur des Français. C’était aller trop loin que de tirer de ces deux expériences des déductions d’ordre absolument général et d’en extraire une formule rigide, la recette de la victoire. Mais la tendance à généraliser est bien dans le caractère national, et d’ailleurs elle donne souvent d’excellents résultats ; le système et la formule satisfont à ce besoin ; ils épargnent la discussion, et même la réflexion.

Commencée le 20 et poursuivie jusqu’au 24 avec une inten-