Pour Stello.
Après avoir démontré dans Stello que les poètes sont repoussés par les hommes politiques et dans Daphné qu’ils le sont par les masses quand ils jettent leur pensée dans le tourbillon profanateur des actions, le Docteur Noir lui dit :
— Ô Stello, sachez jouir de votre pensée et l’aimer isolée, cachée, et indépendante de ce que le monde en pourra faire.
Id.
La forme sera celle d’un compte rendu à sa maîtresse.
Trois volumes où l’homme raconte sa vie.
Récit de sa mort.
Sa vie commencera où a commencé sa destruction de la foi, elle est de quarante ans accomplis.
Un accident qu’il fait exprès de ne pas empêcher le fait mourir.
Le dernier trait est encore un trait prescrit par l’honneur.
Toute sa conduite est aussi parfaite qu’eût été celle d’un chrétien.
Elle a, de plus, qu’elle n’exige pas qu’il réprouve les faibles et blâme trop cruellement les faiblesses.
La fable doit être inventée dans ces limites.
L’Amour, drame.
Un homme désespéré d’aimer, conduit à toutes les bassesses par une femme qui l’aime, qui lui est fidèle, qui n’est point vile, mais que l’amour-propre entraîne à faire faire des sacrifices pour lutter avec une autre femme. Cette autre veut se venger.
Les hommes et les femmes sont importunés de la vue de deux amants longtemps unis et qui se suffisent.
Un singe qui, après avoir fumé une pipe, croirait qu’il est un homme, me représenterait parfaitement certains acteurs qui, après avoir représenté un grand caractère, croient l’avoir.
Gobert s’est cru Napoléon pendant un an et Samson M. de Talleyrand,