cuisine, où travailleront trois garçons rôtisseurs, de garde-robe et de larderie pour larder les viandes à l’armée ; des coffres à mettre le bois de lit, — un lit de damas, — et les matelas. Son carrosse de campagne a des rideaux de damas de Gênes cramoisi. Durant cent quarante-quatre jours, de la fin d’avril au début de septembre 1684, six chevaux de louage ont traîné son chariot, ce qui a occasionné une dépense de 2 160 livres. A raison de 11 livres chacune par jour, trois charrettes attelées chacune de quatre chevaux ont emmené ses bagages en Flandre et en Allemagne.
Le prince aime les chevaux de selle et de carrosse. Il en a acheté neuf dont trois d’Espagne gris et deux anglais, l’un gris et l’autre isabelle. A Versailles, il a dû louer une écurie de l’hôtel de l’Écu pour dix-huit de ses chevaux de selle. Il en a loué une autre à Fontainebleau au mois d’octobre 1684, et même, du 26 janvier au 20 avril, à Paris, rue des Marais, car celles de son hôtel ne pouvaient suffire.
Une source de dépenses, c’est le régiment de cavalerie quo le Roi a donné en février 1684 au prince de La Roche-sur-Yon, et que celui-ci a acheté 16 500 livres. On voit au compte chevaux, étriers, selles, mors, brides, casaques, ceinturons, manteaux, chapeaux, étendards, etc., les cravates de taffetas noir, les rubans de laine des simples cavaliers, les galons de soie et d’argent des trompettes.
Un « très haut, très excellent et puissant prince » comme M. de La Roche-sur-Yon ne saurait se passer d’une nombreuse maison. Il a le chevalier d’Angoulême à 2 000 livres d’appointements annuels ; M. de Marège, écuyer, à 2 000 ; l’intendant Jasse à 3000 ; le trésorier Pierre Bauger à 1 000 ; le procureur Prioux à 200 ; le médecin ordinaire Dodart à 1 000 ; le contrôleur Pellu à 600 ; le chirurgien ordinaire Roger à 200 ; Reine Delacour, concierge de l’hôtel de Paris, à 500 ; les valets de chambre Dhostel, Berthon et Lassale à 200 chacun ; le valet de garde-robe Alexandre à 150 ; le portefaix Hanriot à 36 ; le chef de cuisine Thibierge à 400 ; les aides de cuisine Rémond et Varlet à 200 chacun, le laveur de vaisselle Baraton à 100 ; le chef de fruiterie Marie à 300 ; le jardinier Claude Maréchal à 60 ; le suisse Gillier à 72 ; les porteurs de chaise Nicolas Lempereur et Jean Brisset ensemble à 352 ; les cochers Lemarié et Dauphiné ensemble à 150 ; deux postillons à 48 chacun ; le garçon de carrosse