subsistaient permettaient de le rétablir ; il avait donné ordre à des ingénieurs de faire les travaux de nivellement nécessaires ; les plans et les devis allaient être apportés à Paris.
Le 12 novembre, Bonaparte assistait de nouveau à la séance. Ce jour-là, il n’y avait pas encore quarante-huit heures écoulées depuis qu’il avait fait expulser manu militari les Cinq-Cents de l’orangerie de Saint-Cloud et que la loi du 19 brumaire lui avait conféré à lui, à son confrère Sieyès et à Roger-Ducos le consulat provisoire de la République Française. Simples accidents de la vie politique, qui ne troublèrent en rien la régularité de sa vie académique, ni l’ordre du jour de la séance.
Le règlement de 1795 avait institué pour chaque Classe des présidences semestrielles. Le 1er germinal an VIII (22 mars 1800), la 1re Classe procéda au scrutin pour l’élection d’un président. Le procès-verbal dit simplement, sans aucune indication numérique : « Le citoyen Bonaparte obtient la majorité absolue au premier scrutin. » Le bureau de la 1re Classe se trouvait composé de Bonaparte, président jusqu’à la fin de l’an VIII, de Cuvier, secrétaire pour les sciences physiques, de Delambre, secrétaire pour les sciences mathématiques.
Quatre jours plus tard, le 26 mars, l’Institut faisait rentrer Lazare Carnot parmi ses membres, et dans cette même Section des Arts mécaniques d’où il avait été rayé en 1797. Brumaire avait rouvert les portes de la France à Carnot comme aux proscrits de Fructidor. La mort du membre de l’Institut, Le Roy, étant survenue le 21 janvier 1800, Carnot fut élu à sa place. Bonaparte ne prit pas part à cette élection, car il n’assista pas à la séance du 26 mars ; la nouvelle lui en fut certainement agréable, comme un acte de réparation légitime.
Le Premier Consul occupa pour la première fois le fauteuil présidentiel à la séance du 27 mars. « Le citoyen Président, dit le procès-verbal, propose la question de savoir s’il ne conviendrait pas de réformer le mode de scrutin employé par l’Institut dans les élections. La motion discutée, la Classe arrête qu’elle manifestera son vœu pour un changement et que son arrêté sera communiqué, dans le plus bref délai, aux deux autres Classes, qui seront invitées à nommer des commissaires pour s’occuper de cette réforme. La Classe nomme pour ses commissaires les citoyens Laplace, Monge et Delambre. »
La séance du 21 fructidor an X, 8 septembre 1802, est la