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AUTOUR DU CONTINENT LATIN
AVEC LE « JULES MICHELET »

I
TANGER ET LES ÎLES CANARIES


3 juin 1921.

Je n’ai jamais contemplé la Méditerranée sans émotion. C’est dans ce creuset que se sont fondus les éléments nés sur ses côtes orientales et dans ses îles et que s’est élaborée la civilisation gréco-latine dont les premiers maîtres de la mer, les Phéniciens, et les Grecs, ont porté les germes tout le long de ses rivages harmonieux : le monde moderne sort de là La Méditerranée reflète le profond azur de son ciel et nulle part n’est si charmant le sourire innombrable des flots. Il est bon de baigner dans ces belles eaux avant de porter le salut de la France aux Latins d’Amérique.

Car telle est ma mission. Je vais, comme ambassadeur extraordinaire, représenter la République française au Centenaire de l’indépendance péruvienne ; parti par le canal de Panama, je reviendrai par le détroit de Magellan, en accomplissant le périple de l’Amérique du Sud. Dans mes escales, je porterai le salut du Président de la République aux différents Chefs d’Etat, le salut du Gouvernement et du peuple français aux Gouvernements et aux peuples latins. Je témoignerai aux Français d’outre-mer la sollicitude de la mère-patrie.

Mon second est M. Dupeyrat, ministre plénipotentiaire, qui a