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Je me retrouve sur mon lac après d’assez vives émotions, mais ma vie si agitée m’y a habitué. Je n’en suis pas à un naufrage près !

Venez, nous causerons de notre chère France dont l’avenir me parait bien incertain. Recevez, mon cher monsieur Renan, l’expression de toute ma vive amitié.

Votre affectionné.


Prangins, 22 avril 1889.

Mon cher monsieur Renan,

Je suis heureux de vous savoir notre voisin, et bien désireux de vous voir ainsi que Mme Renan. Voulez-vous venir déjeuner le mercredi 24 à midi ? Indiquez-moi l’heure de votre arrivée à Nyon (il y a un train de Lausanne, arrivant à onze heures vingt- trois du matin) ; ma voiture vous y attendra.

Recevez, mon cher monsieur Renan, l’assurance de toute mon amitié. Votre affectionné.

NAPOLEON (Jérôme).

Télégraphiez-moi, j’aurai votre réponse plus rapidement.


Nous n’avons pas retrouvé de lettres postérieures à cette date de 1889. Aussi bien la fin approchait pour les deux correspondants. Le Prince est mort à Rome le 18 mars 1891 ; Ernest Renan est mort à Paris le 2 octobre 1892.