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d’instruction et de combat et les méthodes d’administration.

La paix n’ayant pas été troublée, la Pologne a pu profiter de l’été pour compléter le travail d’instruction fourni pendant l’hiver.

La durée de certains cours a été prolongée, la belle saison a permis à l’Ecole d’Etat-major d’exécuter d’intéressants voyages d’étude.

Le maintien de la paix va donner la possibilité de faire prendre à partir de l’automne, à l’instruction et à l’organisation de l’armée polonaise, la forme rationnelle qui doit lui assurer un fonctionnement logique et une vie normale.

Le fonctionnement normal des écoles est assuré dans les grandes lignes de la façon suivante :

L’Ecole d’Etat-major a ouvert ses portes à une promotion de soixante officiers, désignés au concours, qui suivront un cours d’une durée de deux ans.

Une mesure transitoire pour l’année qui commence fait entrer à l’Ecole pour une durée d’un an 50 officiers servant déjà dans l’Etat-major, mais n’ayant suivi les cours réguliers d’aucune école d’Etat-major. Ils en sortiront confirmés dans le brevet de ce service, ou en seront exclus, s’ils se montrent insuffisants. D’ici la fin de 1924, tous les officiers de cette catégorie auront reçu par ce procédé leur formation définitive.

Pour le Haut-Commandement, un centre d’expériences d’armée à Varsovie recevra un petit nombre d’officiers généraux et supérieurs pour des travaux analogues à ceux de notre cours des Hautes Etudes militaires.

Les officiers subalternes de chaque arme et de chaque spécialité posséderont les écoles d’application où passeront également, pour recevoir l’instruction de leur arme spéciale, les aspirants sortant de l’Ecole d’aspirants de Varsovie. Cette école doit en effet, théoriquement, réunir tous les jeunes gens reçus au concours et ce n’est qu’après un an passé en commun qu’ils iront recevoir dans les écoles d’application l’instruction spéciale à leur arme définitive.

Le concours de cette année aurait dû fournir 600 aspirants, chiffre nécessaire aux besoins de l’armée. Mais l’avenir des officiers n’ayant pas encore été assuré par un statut définitif, ce manque de garanties a fait hésiter la jeunesse polonaise qui ne